Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne font plus partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans un communiqué diffusé dans l’après-midi du dimanche 28 janvier 2024, Ouagadougou, Bamako et Niamey ont annoncé leur décision de quitter l’institution ouest-africaine. Les trois pays dirigés par des militaires putschistes reprochent à l’institution de Tinubu, la violation des fondamentaux de la CEDEAO. «La CEDEAO qui est censée être un instrument de défense et de protection des intérêts du peuple est utilisée à d’autres fins. Nous avons été abandonné dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité et au lieu de soutenir nos actions, nous nous sommes vus heurter à des sanctions illégales, irrespectueuses, irresponsables et abusives» peut-on lire dans le communiqué conjointement signé par les trois gouvernements militaires.
Cette décision donne officiellement un sens à la création, le 16 septembre 2023, par les trois pays, de l’Alliance des États du Sahel, un pacte de défense mutuelle. À travers cette institution nouvellement créée, les pays du Sahel veulent combattre ensemble les maux qui minent leur développement en toute égalité. La signature de l’accord de création faisait suite au coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger, contre lequel la CEDEAO menaçait d’intervenir militairement.
La puissance à disposition et la bonne organisation au sein de cette nouvelle institution sous-régionale ouvriront le bal à de grandes adhésions pour la défense des territoires encore que la lutte contre le terrorisme ne connait pas encore de grande réussite dans les pays de la CEDEAO. L’histoire retiendra que c’est sous le régime du Président Bola Tinubu que l’institution a été disloquée.
✍️ Alfred ADJOMAGBOSSOU
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