Au Bénin, les prix des produits de première nécessité flambent et plongent la population dans une incertitude croissante. Cette cherté de la vie met à rude épreuve les budgets déjà serrés des ménages.
En effet, la crise alimentaire sans précédent qui sévit au Bénin a des n’est pas sans conséquences, notamment sur la jeunesse béninoise. Confrontés au doute de l’avenir et à l’absence de perspectives d’amélioration, des milliers de jeunes béninois choisissent de quitter le pays à tout prix, parfois au péril de leur vie.
Le phénomène des “lotos Visa” est devenu monnaie courante , où les jeunes rêvent de quitter le pays pour trouver des opportunités meilleures à l’étranger. Ces lotos Visa, offrent l’espoir d’une vie meilleure à ceux qui parviennent à obtenir le “précieux” sésame pour voyai. Qu’il s’agisse de loteries, de faux agents de voyages ou de promesses mirifiques, de nombreux jeunes sont prêts à tout pour tenter leur chance et échapper à la misère qui les accable chez eux.
Ce phénomène de fuite des cerveaux, amplifié par la crise économique actuelle, prive le Bénin de ses forces vives et de son potentiel de développement. Chaque année, des milliers de jeunes diplômés ou non choisissent de partir à l’étranger et laissent derrière eux leur famille, leur culture et leur pays, dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Pourtant, cette quête d’émancipation à tout prix n’est pas sans risques. De nombreux jeunes se retrouvent pris au piège de réseaux de trafiquants sans scrupules, qui exploitent leur vulnérabilité pour les faire voyager dans des conditions précaires et dangereuses. Les histoires de naufrages en Méditerranée ou d’expulsions brutales des pays d’accueil sont malheureusement monnaie courante, témoignant du désespoir de ceux qui ont tout misé sur un départ vers l’inconnu.
Face à cette crise migratoire qui touche de plein fouet la jeunesse béninoise, les autorités font toujours face au casse-tête. Pendant ce temps, le Bénin continue de voir partir ses meilleurs éléments, condamnés à chercher ailleurs les opportunités qu’ils n’ont pas trouvé chez eux.
Dans ce contexte, la question reste posée : que faut-il pour que les jeunes béninois puissent envisager un avenir radieux dans leur propre pays ? Tant que les causes profondes de cette crise ne seront pas adressées, le Bénin continuera de perdre sa jeunesse, condamnée à l’étranger pour échapper à un avenir incertain et désespérant.
✍️ Wilfried Judicaël DJEHLI
Leave feedback about this