Lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, qui se tient jusqu’au 30 septembre, la question de la réforme du Conseil de sécurité est au cœur des débats. À la suite du président sud-africain qui avait salué le vendredi 13 septembre 2024 le soutien des États-Unis à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour les pays africains, tout en estimant que leur refuser un droit de veto en ferait des « citoyens de seconde zone », Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, a plaidé pour l’octroi de sièges permanents à des pays africains, en insistant sur le fait que l’Afrique mérite une représentation équitable au sein de cette institution clé. Bien que les États-Unis aient exprimé leur soutien à cette initiative, il est important de noter que ce soutien doit également venir d’autres nations. Car dans un contexte où l’Afrique représente près de 30 % des États membres de l’ONU et 17 % de la population mondiale, l’absence de voix africaine dans les décisions de sécurité internationale soulève des préoccupations légitimes.
Tshisekedi a souligné que le Conseil de sécurité doit intégrer des représentants africains avec des prérogatives complètes, y compris le droit de veto, pour garantir une véritable inclusion. Plusieurs pays, comme l’Égypte, le Nigeria, l’Afrique du Sud, ainsi que l’Algérie et le Maroc, se sont manifestés pour revendiquer ces sièges. Choisir deux pays parmi ces cinq acteurs influents ne sera pas simple, mais cela est essentiel pour affirmer la voix de l’Afrique dans les discussions internationales. La demande de Tshisekedi s’inscrit dans une volonté de justice et d’équité, alors que le rôle de l’Afrique dans les affaires mondiales ne cesse de croître.
Le soutien des États-Unis pourrait signaler un changement significatif, mais la question du droit de veto reste au centre des préoccupations africaines. Les leaders du continent insistent sur la nécessité d’avoir des sièges permanents dotés de véritables pouvoirs décisionnels. Pape Ibrahim Kane, spécialiste des affaires africaines, souligne que cette réforme est cruciale pour établir un équilibre dans la gouvernance mondiale. Le Comité des dix présidents africains prévoit des discussions avec les membres permanents du Conseil de sécurité pour explorer cette question. L’issue de ces pourparlers pourrait déterminer l’avenir de la représentation africaine au sein de l’ONU, une étape essentielle vers une plus grande équité.
✍️ Borel AWANOU
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