Le terme “bizi” utilisé dans le langage de rue signifie business. Les “géreuz de bizi” désignent celles qui se lancent dans des activités commerciales liées à la prostitution, une réalité alarmante. Des villes respectées par le passé sont désormais touchées par ce phénomène. Le respect jadis accordé au corps des femmes a laissé place à une marchandisation de la sexualité. Certains individus vont jusqu’à ouvrir des maisons de prostitution où les clients peuvent assouvir leurs désirs sexuels à tout moment. Selon l’Onusida, on compte environ 15 000 prostituées au Bénin.
Plusieurs causes peuvent expliquer cette situation. Des considérations psychologiques et morales telles que la paresse et l’attrait pour une vie facile entrent en jeu. La pauvreté, l’isolement et la solitude sont souvent des moteurs de la prostitution. Les mauvaises influences des cercles sociaux contribuent également à ce phénomène. Le manque de dialogue entre parents et enfants, certains évitant d’aborder la sexualité de manière éducative, est un autre facteur.
Certaines femmes se lancent dans la prostitution par choix personnel, parfois même issues de milieux aisés, cherchant ainsi un moyen d’indépendance financière vis-à-vis de leur famille. Elles sont présentes dans de nombreux établissements où elles peuvent être courtisées en échange d’une rémunération. Le plus ancien métier du monde reste d’actualité et continue de prospérer malgré les défis.
✍️ Faustin OKASSE
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