Les parlementaires de la 9ème législature de l’Assemblée Nationale du Bénin se sont réunis le vendredi 1er mars 2024 à l’hémicycle à Porto-Novo dans le cadre de leur première session extraordinaire de l’année en cours. Parmi les points inscrits à l’ordre du jour de cette séance plénière, seul un a été examiné, à savoir la proposition de loi visant la révision de la Constitution, initiée par le député Assan Seïbou, président du groupe parlementaire BR.
Sous la présidence du Président Louis Gbèhounou Vlavonou, les députés ont minutieusement étudié la proposition de loi en question, conformément aux dispositions des articles 154, 155 et 156 de la loi fondamentale du Bénin. Selon l’alinéa 2 de l’article 154 de la Constitution, “pour être prise en considération, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des trois quarts des membres composant l’Assemblée Nationale”. L’article 155 précise que “la révision de la Constitution n’est acquise qu’après avoir été approuvée par référendum, sauf si le projet ou la proposition en cause a été approuvé à la majorité des quatre cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale”. C’est ainsi qu’après examen de ladite proposition par la commission des lois, les députés ont procédé à un vote à la tribune après un débat qui a été très houleux. À corps défendant, chaque groupe parlementaire a prêché pour la recevabilité ou non de ladite proposition. Ainsi, à l’issue du vote, les résultats se sont articulés autour de 71 voix favorables, 35 voix défavorables et 02 abstentions, selon le décompte effectué ce samedi 02 mars 2024. Ce dépouillement a eu lieu peu avant 1h du matin. La procédure s’est conclue à ce stade, le texte de loi nécessitant au moins 82 voix pour franchir ce premier palier du processus. “Nous avons 71 oui, 35 non, abstentions 02. En conclusion, l’Assemblée nationale a délibéré et rejeté, lors de sa séance du vendredi 1er mars 2024, la prise en considération de la proposition de loi portant révision de la Constitution de la République du Bénin”, a déclaré le Président de l’Assemblée nationale. Par conséquent, le projet de loi en question a été rejeté, laissant place à l’incertitude quant à sa possible réintroduction lors d’une session ultérieure. L’ardeur et l’abnégation du révisionniste se voient tout simplement émoussées.
✍️ Valentin AKODEDJRO
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