En attendant la publication d’une série d’enquêtes que nous faisons sur la précarité de l’emploi au Bénin, nous devons tous aller à l’école de Charles TOKO. J’ai à plusieurs reprises critiqué (en aparté) la méthode de travail de l’homme au moment où il dirigeait la mairie de Parakou mais, plusieurs faits lui donnent aujourd’hui raison. Le journaliste ( je ne sais pas s’il l’est encore), homme politique et entrepreneur m’impressionne à plus d’un titre. Aujourd’hui ce qui retient mon attention, est ce qu’il entreprend dans sa ferme à KPESSOU et qui force l’admiration. Il aurait pu investir dans autres choses mais il a compris que ” la terre ne ment jamais”. Non seulement qu’il crée de l’emplois à travers cet investissement mais il prouve qu’on peut être “akowé” et embrassé des activités génératrices de revenus comme l’élevage, l’agriculture et autres.
Pas plus tard qu’il y a quelques semaines l’ex maire alors qu’il recevait l’international Steeve MOUNIE a affirmé que le Bénin se développerait si les jeunes prennent conscience de la richesse de la terre. On se souviendra encore longtemps du Projet Manioc initié par l’ex PR Mathieu KERÉKOU mais qui hélas a été mal piloté. Sous d’autres cieux , aux USA, au CANADA et au BRÉSIL par exemple, les fermiers sont de la classe bourgeoise et le moindre aléa climatique ou météorologique ou la moindre épidémie provoque des chamboulements au niveau des agrégats macroéconomiques du pays. Pourtant la nature a fait la part belle à nos pays; populations majoritairement jeunes, bras valides et terres disponibles et climat souvent favorable. Il ne reste que nos différents gouvernements adoptent des politiques pour favoriser des prêts aux coopératives et groupements de jeunes pour les y intéresser.
Sur ce point il nous faut encourager le gouvernement béninois dans sa vision de créer et rénover les lycées agricoles et techniques au lieu de rabâcher les tympans de nos enfants avec les histoires d’HITLER et de philosophes de la période greco romaine. Dans 10ans, si les projections sur la natalité au Bénin sont maintenues, on sera 20 millions environ de bouches à nourrir. Mieux, le voisin de l’Est compte déjà plus de 200 millions d’âmes et vient déjà s’approvisionner sur le marché vivrier béninois. Aussi ne devrions nous pas tourner le dos à ces ingénieurs agronomes toujours en costume et qui n’ont pas un M² de terre pour sortir des théories classiques et improductives. Si ces illustrations ne nous édifient pas, alors il nous faut faire nous-même l’expérience car ” rien ne vaut l’expérience”. Par conséquent, à défaut d’aller à la terre, orientons tout au moins nos jeunes frères, sœurs et enfants.
Allons tous à l’école de Charles TOKO, l’école de la terre, l’école de l’épanouissement social, l’école de l’avenir certain.
Richard OKE (analyste politique, journaliste indépendant)
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