AGRICULTURE

DÉVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE : L’agroforêstérie, la solution de Mohamed Bawa de Hope Africa Ong pour une agriculture durable

(Outre le Bénin représenté par Mohamed Bawa, les Comores, le Burkina Faso, le Cameroun, la Guinée, la RDC et du Niger ont pris part à la Revue ODD de janvier 2024)

De jour en jour, le climat change et plusieurs ressources se retrouvent face aux conséquences néfastes de ce changement. L’agriculture est l’un des secteurs les plus touchés par cette situation. Ainsi donc, des préoccupations sont exposées par des structures aussi bien nationales, régionales qu’internationales, afin de trouver de solution à ce phénomène qui prend de l’ampleur et qui fragilise le développement durable. Agronome forestier, le Coordonnateur de l’organisation non gouvernementale Hope Africa, Mohamed Bawa a relevé quelques détails importants sur l’agroforêstérie comme solution pour la sauvegarde de l’agriculture durable et prévenir le changement climatique qui affecte le sol, l’eau et tout.

Dans le premier numéro de la REVUE ODD: L’ACTUALITÉ DU DÉVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE, de l’Objectif de Développement Durable (ODD), l’expert agronome Béninois a apporté les avantages de l’agroforêstérie dans les colonnes de la Revue. «En effet, lorsque les agriculteurs plantent les arbustes et des arbres (reboisement) cela leur permet de fertiliser le sol. Ce qui augmentera leur rendement. Cette pratique connue sous le nom d’Agroforesterie, à longtemps été promue comme un moyen de protéger l’environnement, en réduisant certes le risque de sécheresse tout en préservant l’érosion des sols. C’est donc un système protecteur» déclare-t-il.

Loin, dans son développement, Mohamed Bawa est allé plus en profondeur sur les avantages de cette pratique pour la sauvegarde de l’environnement. «La pratique de l’agroforesterie qui combine l’agriculture et l’élevage est un système complexe qui offre une diversité d’avantages et de bénéfices pour le terrain agricole, l’environnement et la biodiversité. Elle est une solution qui régénère les sols, préserve l’eau, sauvegarde la biodiversité et atténue le climatique. L’arbre est tout d’abord un producteur d’oxygène, un purificateur d’air et une source de vie. Les arbres séquestrent le gaz carbonique (Co2) dans l’atmosphère puis le transforment et le rejettent sous forme d’oxygène. Une plantation d’arbres peut contribuer à protéger le sol contre l’érosion par le vent ou par la pluie. Les racines des arbres maintiennent le sol sur place. Ce qui réduit le ruissellement et la quantité d’eau qui s’infiltre dans le sol. De plus grâce aux feuilles des arbres, il y a une réduction du regorgement ultraviolet et du soleil, atteignant les champs agricoles qui peut accroitre la durée de vie des cultures. Les techniques agro-forestières permettent de disposer des arbres enfin que ceux-ci favorisent au maximum les cultures et rentrent le moins possible en compétition avec elles. Les arbres permettent aussi de diversifier les productions à long terme ; ils limitent également la fuite de nitrate dans les couches profondes du sol. La fertilisation du sol peut être améliorée par les feuilles des arbres qui tombent sur le sol et qui fournissent un important approvisionnement en biomasse susceptible d’être minéralisée. Les arbres et les haies dans les champs permettent d’obtenir une diversité des espèces et des habitants, ce qui est favorable aux insectes auxiliaires des cultures et pollusiteurs. L’agroforesterie devient aussi une composante essentielle de l’agro-écologie par l’enrichissement des sols en matières organique et du stockage du carbone par les parties des arbres associés aux cultures et à l’élevage» soutient l’expert agronome et Président du Groupement des Agriculteurs Autonomes du Bénin (Gaab) dans son article.

Pour cet exercice, si Mohamed Bawa du Bénin a évoqué la thématique de l’agroforêstérie, d’autres thématiques ont été abordées dans la Revue notamment l’Agro-écologie, Bien être, Économie circulaire, Gestion des déchets, Femme et développement durable, Dépollution des mers et cours d’eau. Pour ce premier numéro, Mohamed Bawa de Hope Africa Ong qui a représenté le Bénin a travaillé avec des experts de plusieurs autres pays africains notamment le Burundi, les Comores, le Burkina Faso, le Cameroun, la Guinée, la République Démocratique du Congo et le Niger.

✍️ Alfred ADJOMAGBOSSOU

Laisser un commentaire sur cet article

  • Score