Les hommes des médias ont célébré, à travers le monde, la journée internationale de la liberté de presse, mardi 3 mai 2022. À l’occasion, le 20è classement mondial de la liberté de la presse des pays où les professionnels des médias peuvent exercer librement leur métier a été rendu public par Reporters Sans Frontières (Rsf). En marge, le Bénin de Patrice Talon se dévoile moins sept fois libre qu’en 2021.
En douze mois, entre 2021 et 2022, la République du Bénin a perdu sept places du reflet de l’un des plusieurs visages que revêt la liberté de la presse en Afrique, dans le classement mondial de Reporter sans frontières. Classé ainsi, 114ème en 2021, il dégringole et se retrouve au 121ème rang en 2022, sur un total de 180 nations classées. En effet, selon une lecture des scores enregistrés par les pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire occupe la 37ème position contre 66ème en 2021, le Sénégal est classé 73ème alors qu’il occupait le 49ème rang en 2021. Le Ghana 60ème contre 30ème en 2021. Le Niger est resté fidèle à sa position de 59ème comme en 2021. Le Togo quant à lui occupe la 100ème en dépit de 74ème en 2021.
Par contre le trio de tête des pays nordiques dont la Norvège, le Danemark et le Suède, reste le modèle démocratique où s’épanouit la liberté d’expression. Et parmi les pays les plus répressifs pour la presse, on note le Bélarus (153e), la Russie (155e), la Birmanie (176e), la Corée du Nord (180e), l’Érythrée (179e), l’Iran (178e), le Turkménistan (177e) et la Chine (175).
Par ailleurs, à en croire l’analyse de Rsf après ces classements purement catastrophiques en Afrique, « ces dernières années, la multiplication de lois répressives criminalisant le journalisme en ligne est venue porter un nouveau coup au droit à l’information. Dans le même temps, la prolifération des rumeurs, de la propagande et de la désinformation a contribué à affaiblir le journalisme et l’accès à une information de qualité », a-t-il analysé.
H. Rodrigue ANAGO
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