AFRIQUE DIPLOMATIE

AUX AUTORITÉS DES DEUX PAYS DANS LA CRISE À LA FRONTIÈRE BÉNIN-NIGER : La Fondation Malèhossou fait de pertinentes propositions

Après quelques semaines de sanction suite au coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger, la CEDEAO a jugé bon de retirer ses sanctions qu’elle a affligé à ce dernier. Ceci, pour préserver la cohésion, l’unité fraternelle entre ses pays membres. Mais, trop touché par ces sanctions, le Niger reste droit dans ses bottes et n’en démord pas afin de prouver ses forces. Une position que la Fondation Malèhossou jugée de fausse et irrecevable pour le bien de son peuple. C’était une déclaration faite le dimanche 03 mars 2024, lors d’une réunion des Malèhossou, une communauté musulmane ayant un lien plus ou moins radical avec le Niger, afin de réveiller la conscience des autorités nigériennes suite à cette question de la non ouverture des frontières entre le Bénin et leur pays.

La fermeture de la frontière a négativement impacté le quotidien des peuples aussi bien béninois que nigériens, notamment, les transporteurs, les opérateurs économique, les commerçant(e)s pour ne citer que ceux-là. ‹‹Les marchandises qui sont embarquées au port de Cotonou sont déjà à Niamey en cinq jours, maintenant c’est à trois mois avant la destination», déplore Yacoubou Malèhossou, le Président de la fondation. En-dehors des liens diplomatique et familiaux c’est donc, l’économie des deux pays qui est en jeu. Cette ferme décision de ne pas ouvrir les frontières avec le Bénin a donc suscité l’attention de la fondation Malèhossou. Il faut comprendre que, «nous et les gens du Niger, ce sont des liens familiaux avant des liens politiques», a fait savoir Moutawakilou Boukari Malik, le Vice-président de ladite fondation. Selon lui, il ne faut pas que les nigériens se contentent des liens politiques, mais plutôt ceux familiaux, ce qui luttera sans doute pour l’unité fraternelle et la préservation de la cohésion. Et donc, ‹‹Couper les liens familiaux avec le Bénin, c’est dangereux » dans presque tous les domaines pour les deux pays. Pour son propre développement et pour le maintien des relations amicales, le gouvernement nigérien doit se ressaisir. C’est pourquoi, « comme ce sont nos frères musulmans, nous ne pouvons pas rester les bras croisés.», a rassuré Yacoubou Malèhossou.

Dans la volonté de renouveler les liens avec le Niger, la fondation propose au Bénin la réduction des taxes afférentes, la permission du Président Patrice Talon pour le départ gratuit des camions encore au port de Cotonou. ‹‹Une telle diligence ne ferait que rehausser le positionnement de notre port», suggère Justino Vieyra, le chargé de mission de la fondation Malèhossou.

✍️Daniel KABO (Stag)

Leave feedback about this

  • Rating