Aux termes de l’article 151-1 de la Constitution, « l’Etat reconnaît la chefferie traditionnelle gardienne des us et coutumes dans les conditions fixées par la loi. » C’est donc pour engager le travail de définition préalable du concept, explorer toute la problématique qu’elle recouvre avant la saisine de l’Assemblée nationale pour le vote d’une loi organisant son régime juridique, que le gouvernement du Président Patrice Talon au cours de son conseil des ministres du mercredi 11 Mai 2022 a validé l’installation de la commission chargée de l’élaboration du cadre juridique de la chefferie traditionnelle.
A travers l’installation de cette commission, le gouvernement pense donner un coup d’accélérateur à son ambition de valoriser la chefferie traditionnelle dans un pays où la tradition reste une ressource mais mal exploitée à cause des laisser-aller qu’elle regorge. Composée de quinze (15) personnalités ayant des connaissances et des compétences en histoire, géographie, socio-anthropologie, droit et sur le sujet proprement dit, elle aura spécifiquement pour mission de : rédiger l’avant-projet de loi portant composition, attributions, organisation et fonctionnement de la chefferie traditionnelle ;élaborer des avant-projets de textes d’application de la loi.Les ministres concernés par ce projet de loi prendront les dispositions nécessaires en vue du bon fonctionnement de la Commission pour l’accomplissement de sa mission.
Vers la concrétisation donc de la volonté de l’État de donner plus d’importance aux trônes et les hommes qui l’occupent.
Alfred ADJOMAGBOSSOU
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