CULTURE

VALEURS ENDOGÈNES BÉNINOISES : «Nous pouvons à partir du Vodun, décoller les avions» dixit Prof Raymond Assogba

La 7ème édition de la Conférence «10 janvier : et après ?» tenue à l’amphi Houdegbe de l’Université d’Abomey-Calavi le samedi dernier a réuni les dignitaires du culte vodun, ainsi que les recteurs du campus de boologie, sous la coordination éminente du Professeur Raymond Assogba. L’objectif fondamental de cet événement était de mettre en lumière les valeurs endogènes liées aux festivités vodun au Bénin, et plus particulièrement, de discuter de leur contribution au développement tant économique que social du pays.

Sous le thème inspirant de «Faisons l’autopromotion de nos boo-technologies», le Sociologue et Boologue Raymond Assogba a dévoilé une perspective unique sur la richesse et la puissance du “boo” -terme signifiant gris-gris en français-en tant que levier pour le progrès scientifique. Il a démystifié cette pratique en exposant les avantages des puissances endogènes qui peuvent être mises au service du développement. Dans son exposé, le Professeur Raymond Assogba a souligné les variétés de “boo-technologies” présentes au Bénin, notamment le «Tolégba», le «Adogo fâ» et le «Kapklékplé». Il a clairement établi que le “boo” n’est en aucun cas néfaste, mais plutôt une fusion harmonieuse des règnes animal, végétal, minéral et des émotions humaines. Il a insisté sur le fait que les maux attribués au “boo” résultent souvent d’une utilisation inappropriée par les individus, plutôt que de ses véritables propriétés bénéfiques.

Le Boologue a brillamment démontré comment ces “boo” peuvent être des catalyseurs de développement technologique. En illustrant le potentiel du “boo” dans l’évolution de la technologie, il a ouvert la voie à une nouvelle compréhension de la manière dont les pratiques traditionnelles peuvent contribuer à l’avancement de la société. «Nous pouvons à partir du Vodun décoller les avions» a t-il déclaré. Ainsi, la Conférence a non seulement mis en lumière l’importance du vodun dans la préservation des valeurs endogènes, mais a également ouvert un dialogue crucial sur la manière dont ces traditions peuvent être des moteurs essentiels du développement économique et de l’inclusion sociale au Bénin.

✍️ Valentin AKODEDJRO

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