Le Président Patrice Talon change de fusil d’épaule dans la lutte contre la sortie inappropriée des produits locaux afin de pouvoir booster l’économie nationale. En vue de favoriser l’implantation d’industries de transformation agroalimentaire, source d’emplois et de plus-value pour l’économie nationale, le Gouvernement avait notamment adopté le décret n° 2022-214 du 30 mars 2022 portant conditions de déroulement de la campagne de commercialisation 2021-2022 des noix de cajou. Ce texte précise que l’exportation des noix brutes de cajou est interdite, pour compter du 1er avril 2024. Afin de soutenir cette dynamique d’industrialisation amorcée, il y a lieu de prendre également en considération le soja dont la production connaît un accroissement considérable, passant de 156.900 tonnes en 2017 à 253.953 tonnes en 2021.
C’est pourquoi, le Conseil a adopté le présent décret, fixant au 1er avril 2024, l’échéance au-delà de laquelle l’exportation du soja grain ne serait plus possible sans transformation. Dans le but de préserver au mieux les intérêts des acteurs d’ici à cette date, il est mis en place un cadre transitoire d’exportation de ces produits, avec une organisation de nature à en garantir l’efficacité.
Enfin, il est à signaler qu’au cours de la période transitoire, les détenteurs d’agrément devront satisfaire les besoins des industries locales avant exportation du reste de leurs stocks sur la base d’une autorisation expresse.
Zakary OROU MOUNOU (Stgs)
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