L’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré a foulé le sol du pays des hommes intègres. Son retour au bercail s’inscrit dans le cadre d’une rencontre exigée par le colonel Damiba actuellement au pouvoir. «Après plusieurs événements indésirables qui ont infectés le Faso, il s’avère nécessaire que Compaoré, en tant qu’ancien président aussi soit présent» a souhaité la transition.
Ce retour réveille déjà beaucoup de questions et d’inquiétudes non seulement dans le pays mais aussi au niveau des États voisins. Ceci parce que, Blaise Compaoré avait déjà été reconnu comme le principal auteur de l’assassinat du président Thomas Sankara. Dans cette affaire, une peine d’emprisonnement à vie avait été prononcé contre lui. Compte tenu de son absence sur le territoire burkinabé, son incarcération n’a pas été pour le moment effective. La justice burkinabé s’abstiendra t-elle une fois Compaoré sur le territoire burkinabé ? À quand justice sera rendu à Sankara et sa famille ? La justice défiera-t-elle ou pas le pouvoir de la transition ou restera-t-elle muette ? Des questions du camp Sankara à l’arrivée à l’aéroport de Ouaga, de l’avion du Président Campaoré.
De toutes les façons, Blaise Compaoré qui était forcé de quitter son pays pour se réfugier chez son ami le Président Alassane Ouattara, a reçu la nationalité ivoirienne. Huit ans après son départ du Faso, son retour au pays de ses ancêtres a semé la joie dans le cœur de plusieurs de ses partisans qui lui ont réservé un chaleureux accueil. Aujourd’hui, l’enjeu est aussi très complexe, toute analyse faite, pour passer à l’arrestation de Blaise Compaoré. Car au pouvoir, le Burkina Faso n’a jamais été autant secoué par des attaques djihadistes. Mais depuis quelques années et ce jusqu’à présent, le pays des hommes intègres est au quotidien sous la braise des attaques terroristes qui ont fait perdre la vie à plusieurs soldats et ont fait fuir plusieurs citoyens du territoire. L’urgence de la reconstruction du Faso et du retour à la paix est visiblement une priorité pour le pouvoir de la transition qui pour montrer sa bonne fois a ordonné la libération des partisans de Campaoré et des détenus lors des violences électorales puis rehabilite le domicile de l’ancien Président au dépend de l’envie des pro-Sankara de pouvoir obtenir justice.
Eugénie BONI (stg)
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