Le document boussole qui recadre l’organisation des élections au Bénin a été toiletté à l’assemblée nationale sous proposition de l’He Aké Natondé et sa conformité constitutionnelle est validée par la Cour Sossa. Les modifications apportées à ce document, ont été objet de plusieurs attaques. Reçu sur la télévision Carrefour de Bohicon, l’acteur politique de la 8è circonscription électorale Sènamèdé Gildas Aizannon du parti Union Progressiste Le Renouveau (Upr) a fait de pertinentes déclarations. Pour lui, ce code permet de renforcer la légitimité des choix des partis. « Le code ne laisse pas beaucoup de choix aux partis politiques non représentés à l’assemblée. Soit ils disparaissent en entrant dans les trois grands partis, soit ils sont condamnés à jouer un rôle marginal. De plus, le code oblige les grands partis à plus de sérieux dans le choix des candidats. Il faut des candidats légitimes acceptés par les militants et les grands acteurs sinon on aboutira à une crise de légitimité dramatique pour l’avenir de la réforme du système partisan » a-t-il dit.
Les modifications apportées à ce code ont été attaquées de part et d’autre par les l’opposition et d’autre acteurs. À ce sujet, l’ex-conseiller municipal de la cité des Koburu pense que ce sont des préoccupations légitimes mais fait remarquer quelques détails importants. « J’entends et je comprends les réserves et récriminations de l’opposition et de quelques citoyens après le vote du code électoral. C’est utile pour notre démocratie. Mais ce code est volontairement contraignant pour tout le monde afin de discipliner les acteurs politiques et sédimenter la réforme du système partisan. Nulle part au monde, il n’y a de loi électorale parfaite. Une majorité a utilisé son capital politique pour soutenir une vision politique clairement déclinée en début de mandat ». Loin, le conseiller technique de la Ministre du numérique et de la digitalisation pense que ce code offre tout de même des garanties pour l’opposition. « Ce code contraignant mais qui garantit la participation de l’opposition aux élections générales de 2026, vient signer la fin de l’hégémonie des présidents fondateurs qui décidaient de tout. Désormais, si je le voulais, je n’ai pas besoin d’être riche pour challenger le camarade Djogbénou qui est le Président de mon parti » a-t-il déclaré.
Loin d’être un pari gagné pour la mouvance présidentielle, ce nouveau code doit être considéré comme une invite à plus de travail sur le terrain pour restaurer la confiance des électeurs. « Évitons de continuer par célébrer nos particularismes nocifs pour aller vers un idéal commun capable de déboucher sur un État-Nation qui génère plus de développement pour ses fils et filles. Je veux dire à mes amis de la mouvance que le code est une épreuve difficile pour tous les partis. C’est tout sauf un passeport pour gagner les élections générales de 2026. Nous devons investir le terrain, avec humilité pour gagner la confiance des populations béninoises afin de Maintenir le Cap. Autrement, l’opposition unifiée autour du parti “LD” grâce à ce code nous infligera une déculottée imparable » avertit-il.
De l’analyse de l’acteur politique membre du parti du parti Union Progressiste le Renouveau (Upr), le code électoral actuel loin d’être un trophée à célébrer, doit être considéré comme une invitation à plus de travail. Mieux, il est une garantie de stabilité pour les partis politiques.
✍️ Alfred M. ADJOMAGBOSSOU
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