Au Bénin, la politique nationale de redynamisation du secteur de l’éducation s’est améliorée de façon significative. Si autre fois, le nombre des filles dans salles de classe était très faible, il y a un équilibre remarquable depuis quelques années. Cet équilibre est facilité par une politique nationale qui, désormais a rendu gratuit, l’accès des filles à l’école. Un choix de raison très apprécié par plusieurs leaders féminins qui, malgré les difficultés de leurs époques, ont pu traverser les tempêtes pour devenir un cadre. La dernière réaction en date sur cette politique, est celle de Madame Hadjia Mariam Djaouga Sacca. Lors de la célébration de la 3è édition de la Journée de l’Étudiant Peulh tenue samedi 03 février 2024 à Parakou, l’Amazone a salué l’engagement de l’État et de ses partenaires pour la scolarisation des filles. «Malgré les pesanteurs sociaux culturels et économiques auxquels notre communauté est confronté, les parents ont compris qu’il faut envoyer nos sœurs à l’école. C’est le lieu de remercier les efforts, la clairvoyance du Président Patrice Talon qui a vu juste à travers des réformes courageuses notamment la gratuité de la scolarité des filles» s’est réjouie Hadjia Mariam Djaouga.
Malgré les efforts des politiques et des parents, des défis persistent dans certains milieux. C’est pourquoi tout en sensibilisant ses frères et sœurs et parents de la communauté Peulh sur la nécessité d’envoyer les filles à l’école, celle là qui est Secrétaire Général chargée de la promotion de la femme au sein de l’association Topital Pulaaku, a invité les cadres de la communauté Peulh à encore plus d’actions envers la scolarisation des filles afin d’encourager la politique de l’État dans ce sens. «C’est vrai que le tableau n’est pas reluisant mais les efforts sont faits par chacun à travers des sensibilisations envers nos parents pour que les enfants filles aillent à l’école et surtout qu’elles soient maintenues. C’est vrai que la scolarité est gratuite mais il faut payer les fournitures scolaires, les chaussures, les uniformes et même les frais de résidence etc. Ce sont là encore d’autres difficultés qui sont des freins pour envoyer les enfants à l’école dans certains de nos contrés. Et c’est pour cela que nous devons poursuivre le combat parce qu’on ne choisit pas son ethnie, on ne choisit pas sa cité. Dieu nous a mis là et notre rôle, nous qui avons eu la chance de sortir de l’ornière c’est d’accompagner» exhorte la leader féminine.
L’engagement des filles dans l’organisation et la réussite de la troisième édition de la Journée de l’Étudiant Peulh, aussi bien sur le plan culturel qu’intellectuel, est la preuve que la femme est capable et que la fille Peulh, si les conditions sont réunies pour son accès à l’école, peut significativement faire changer le paradigme à travers sa brillante réussite.
✍️ Alfred ADJOMAGBOSSOU



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