AFRIQUE POLITIQUE

GHANA / À DEUX MOIS DES PRÉSIDENTIELLES : L’opposition intensifie sa demande d’audit indépendant

À deux mois des élections présidentielles, la tension monte au Ghana entre la Commission électorale et le Congrès démocratique national (NDC), principal parti d’opposition. Jean Mensa, présidente de la Commission, a récemment affirmé : « Nous n’avons rien à cacher », tout en reconnaissant certaines erreurs dans la gestion du fichier électoral. Selon elle, les problèmes de transfert illégal d’électeurs concernaient uniquement le fichier provisoire, qui a depuis été corrigé. Malgré ces assurances, le NDC maintient sa demande d’audit indépendant, prétextant que la transparence est essentielle pour garantir des élections justes. Lors d’une récente manifestation, des milliers de partisans ont exprimé leur scepticisme, interrogeant la Commission sur sa réticence à accepter un audit, ce qui, selon eux, pourrait renforcer la confiance dans le processus électoral.

Le NDC ne se limite pas à une simple demande d’audit du fichier électoral, mais appelle également à une révision complète du système informatique de la Commission. Omane Boama, responsable de la campagne présidentielle du NDC, a mis en garde contre la possibilité de transferts illégaux d’électeurs, soulignant que le problème pourrait persister sans une inspection approfondie. Les manifestants ont exigé des mesures de responsabilité et une réunion d’urgence avec tous les partis et acteurs concernés, y compris des organisations de la société civile. En réponse, la Commission a promis de publier un fichier électoral corrigé dans un délai de deux semaines. Cependant, la méfiance du NDC persiste, rendant la situation électorale au Ghana de plus en plus tendue alors que la date des élections, le 7 décembre 2024, approche à grands pas.

✍️ Borel AWANOU

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