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La guerre Russo-ukrainienne a créé depuis quelques mois, une aggravation de la situation économique de plusieurs pays dans le monde déjà affaiblis par les effets du Coronavirus. Notre pays le Bénin n’a pas échappé à cette réalité mondiale. Et face à cette situation, le gouvernement béninois a opté pour des solutions ponctuelles à travers la subvention de plusieurs produits de première nécessité, des produits énergétiques et l’imposition des prix de certains produits. Cependant, les effets de ces mesures du gouvernement peinent à se faire sentir sur le terrain. Les prix des produits augmentent chaque jour. Et cette flambée des prix met un repas de base hors de portée des milliers de familles dans notre pays.
Nous avons trébuché très loin !!!
L’inflation existait bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie ! Pourquoi ?
Ce fut une erreur grave pour l’Afrique et le Bénin en particulier, de prendre la mauvaise habitude de dépendre des importations de la quasi totalité de ce que nous consommons (riz, blé, huile, Etc). Nous n’avions pas eu cette volonté de chercher une autonomie alimentaire parce que nos différentes politiques jusqu’à ce jour, n’encouragent pas les producteurs à augmenter leur production. Nos efforts ce sont arrêtés aux discours. Et depuis l’indépendance, nous avons tendance à interdire ou compliquer l’exportation de nos produits agricoles pour contrôler l’insécurité alimentaire. Une erreur ! Car il faut arriver à gérer la contradiction entre politique agricole et politique alimentaire. En effet, quand les prix agricoles sont bas, on peut nourrir éventuellement les villes, mais ce sont les populations rurales et les producteurs (dont la seule activité est la production) qui en souffrent. La preuve, ce sont les producteurs de maïs qui souffrent aujourd’hui car le prix du maïs n’arrange pas ces producteurs avec lesquels nous allons vers le même marché pour payer les produits importés. En temps normal, nous devrions mettre les prix des produits locaux suffisamment incitatifs pour pousser les producteurs à augmenter leur production. Et pour permettre aux populations des villes de se procurer de ces produits, le gouvernement devrait donc subventionner nos produits locaux pour permettre à notre population de les acheter à des prix plus bas que possible. Ceci permettra aux producteurs de vendre leurs produits à un prix raisonnable. Ce faisant, nous augmentons la production, nous assurons notre auto suffisance et nous pouvons aussi exporter.
Faciliter l’entrepreneuriat des jeunes et opter pour la transformation de nos produits.
Faciliter l’entrepreneuriat agricole, c’est libéraliser tous les secteurs d’activité dans le pays, accompagner les chefs d’entreprise à travers des appuis financiers et techniques, amener nos agriculteurs à reconnaître qu’ils sont aussi des travailleurs. Tous cela ne sera possible que lorsque nos formations dans nos écoles, riment avec nos réalités et nos projections. Alors pensons-y.
Abdoul-azize GUINGUIRE
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