L’Afrique, de son vrai nom “Alkebulan”, est le plus ancien nom d’origine indigène dont la signification est le “Jardin d’Éden” ou encore “mère de l’humanité”. Le fétichisme, l’animisme et la sorcellerie désignent plus généralement la pratique d’une certaine forme de magie, dans laquelle ils travaillent avec des forces surnaturelles et parfois aussi des forces naturelles connues comme celles des plantes, des cycles lunaires, des ondes, des suggestions. L’Afrique étant toujours vue et nommée comme le berceau de l’humanité, est classée depuis des lustres comme la bassesse du monde. Un continent riche en cultures, riche en ressources naturelles, riche en ressources humaines mais qui demeure depuis des siècles dans l’ornière.
Les ancêtres ont vite compris qu’il faut avoir la connaissance pour comprendre le créateur. Selon eux, le créateur de l’Univers est, en tout être humain et il a donné la connaissance à chaque peuple afin de vivre en paix. Et chaque peuple vénère le créateur à travers sa culture et sa tradition. Ainsi, personne n’a le monopole d’imposer sa culture à un autre peuple. En dépit des multiples langues sur le continent africain, ce sont d’autres langues qui font la palissade erronée de sa propre culture. On se demande donc quel était le choix des lettrés de l’Afrique après 1960, une année qui marque la souveraineté africaine de leurre ? Les ancêtres vénèrent Dieu dans leur langue, éduquent les enfants dans leur langue et bien d’autres. C’est une erreur de copier béatement la culture ou la spiritualité étrangère quand on fait référence à ce qu’a dit l’historien Joseph Ki-Zerbo qui déclare : ‹‹ l’Afrique est comme un employé libéré par son maître mais revient plus tard pour dire, maître je ne sais plus où y aller. » Une confusion qui rend l’employé sceptique dans sa prise de décision.
La spiritualité africaine est une surprise inattendue pour beaucoup, car ils ont longtemps pensé que la spiritualité était l’apanage du christianisme, ou plutôt qu’elle n’avait rien à voir avec les pratiques traditionnelles africaines. C’est un préjugé dont l’origine remonte à l’époque des premiers missionnaires sur le continent. Les missionnaires qui ont apporté la foi, ont fait croire que la spiritualité avait un rapport avec la sainteté, qui n’est accessible qu’au christianisme. Cette attitude a rendu difficile, non seulement pour les missionnaires d’entrer dans un dialogue utile avec les traditions africaines, mais aussi pour les convertis africains d’avoir une vision positive de ces valeurs qu’ils avaient tant chères jusqu’au moment de leur conversion. La spiritualité peut se référer à une réalité ultime ou immatérielle, un chemin intérieur permettant à une personne de découvrir l’essence de son être, ou les valeurs et significations les plus profondes par lesquelles les gens vivent. Un Africain est profondément spirituel.
En toute évidence, la relecture et la réécriture de l’histoire africaine doivent être possibles et faire œuvre d’une identité réelle de la spiritualité africaine, car sa spiritualité prend effet lorsque son histoire est identique. Les dirigeants africains doivent pouvoir réorienter la spiritualité sur sa voie qui est purement scientifique et identique. Vouloir diaboliser la spiritualité africaine est une erreur même si son développement est moribond car l’Afrique connaît bel et bien Dieu avant l’avènement des trois systèmes 3M, Marchand Missionnaire Militaire.
Christian OTCHO (Stg)
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