Dans la société béninoise comme ailleurs dans le monde, la demande de plusieurs années d’expérience préalable avant le recrutement représente un obstacle pour les jeunes diplômés. En effet, les employeurs privilégient souvent les candidats ayant déjà une expérience professionnelle, ce qui place les jeunes, souvent dépourvus de ce critère, dans une situation délicate. Cette exigence crée un cercle vicieux : sans opportunités d’emploi, les jeunes ne peuvent pas acquérir l’expérience nécessaire pour obtenir un poste. Ce problème est exacerbé par un marché du travail limité et une économie en croissance lente, où les emplois disponibles sont souvent réservés à ceux ayant déjà une expérience significative. Les jeunes diplômés doivent souvent se contenter de stages non rémunérés ou de postes précaires, qui n’offrent pas toujours les compétences recherchées par les employeurs. Cependant, l’accès à des stages rémunérés ou à des programmes de formation de qualité reste limité dans de nombreuses régions du Bénin. Ainsi les opportunités d’acquérir une expérience dans son domaine de formation restent insuffisantes ou quasiment rares.
Ainsi, quelles sont les chances pour les jeunes d’intégrer le monde professionnel ? Il est difficile de donner une réponse à cette interrogation. Toutefois, il serait crucial de renforcer l’orientation professionnelle des apprenants dès les niveaux éducatifs de base. Les écoles et universités devraient collaborer davantage avec les entreprises pour s’assurer que les programmes d’études correspondent aux compétences et besoins du marché de l’emploi. Ces collaborations pourraient inclure des stages intégrés au parcours scolaire, des ateliers de préparation aux entretiens d’embauche, et des sessions de formation sur les compétences pratiques les plus recherchées par les employeurs. En améliorant ainsi la préparation des jeunes et en facilitant les activités entre le milieu académique et le monde professionnel, le Bénin pourrait non seulement faciliter l’insertion professionnelle des jeunes et accroître les opportunités d’emploi pour les diplômés, mais aussi réduire globalement le chômage dans cette tranche d’âge. Ces démarches contribueraient à créer un écosystème plus inclusif et bénéfique aux besoins du monde de l’emploi.
✍️ Borel AWANOU
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