La gestion du pouvoir exige des hommes d’État certaines aptitudes dont le dépassement de soi et l’humilité. Fils de pauvre, ancien ouvrier et leader syndicaliste, le président LULA a, au cours de ses deux mandats (2003-2011), réussi à sortir 20 millions de brésiliens de la pauvreté et créer par exemple 14 millions d’emplois avec un taux de croissance de 6%. Son programme de société était essentiellement axé sur la défense des droits des peuples indigènes. Malgré tout ça et une popularité qui caracole autour de 80%, il quitta dignement le pouvoir par respect pour la constitution et son pays. Éclaboussé par une affaire de corruption, il va se retrouver en prison avant de se voir disculper bien plus tard.
Son retour sur la scène politique depuis plus d’un an prouve que si on a bien géré on peut toujours revenir et bénéficier de la confiance de ses compatriotes car en réalité << le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins >>. Le cas Luiz da Silva alias LULA devrait inspirer les dirigeants sous les tropiques dont les pays gardent la “palme d’or” de la misère et de la pauvreté et qui s’accrochent au pouvoir des décennies au prix de tripatouillages, de mascarades électorales et de violence aveugle. Il nous faut retenir comme Albert- ENA CARON que :<< l’orgueil et l’abus de pouvoir sont des poisons qui détruisent les nations>>. Quand on fait bien, on est forcément élevé. Même s’il est contraint aujourd’hui à un second tour périlleux face au controversé Bolsonaro, travaillons comme lui à entrer positivement dans le cœur de nos concitoyens au lieu d’abuser d’un pouvoir qui finit par finir, tôt ou tard….
Richard OKE (analyste politique, journaliste -Editorialiste)
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