Située dans l’arrondissement 1 de Bohicon, la célèbre localité d’Ahouamè est connue depuis longtemps pour son grand marché du ghetto en gangstérisme et ses “guichets” de distribution massive de services sexuels. C’est un endroit très fréquenté par des hommes et des femmes venant de partout à la recherche d’opportunités sexuelles, agissant en hors-la-loi sans craindre de se faire arrêter, et disparaissant sans laisser de trace. Ahouamè expose la ville à une insécurité particulière, les autorités locales semblent démunies face à la situation. Il est presque impossible de se rendre dans ce quartier sans risquer d’être attaqué et dépouillé. Les tentatives sporadiques de la police pour rétablir l’ordre sont inefficaces face à la détermination brutale de ces individus délinquants qui perturbent la vie tranquille des habitants sans défense.
AHOUAMÈ ET SON ROBINET À SEXES SANS CACHE-SEXES
Lorsque vous arrivez dans ce quartier, ce sont les travailleuses du sexe qui vous accueillent. Elles se précipitent sur vous, vous saisissent et vous forcent à utiliser leurs services, en pratiquant le harcèlement sexuel moyennant une somme allant de 200 à 500 francs CFA. Ces femmes de tous âges, toutes couleurs et toutes tailles, originaires des pays voisins, animent ce marché de la libido jour et nuit. Elles sont entourées de souteneurs en tenue décontractée, fumant et consommant du chanvre indien, devant leurs cabanes qui servent de lieu de travail. Elles bénéficient de la protection de gardes du corps robustes, tatoués et de propriétaires fonciers locaux qui leur louent des chambres à 1000 francs par jour, générant ainsi un business prospère pour toute une famille. Cette activité sexuelle lucrative pousse certaines filles et femmes d’Ahouamè et des alentours à abandonner leurs foyers pour rejoindre ce secteur dans l’espoir de gagner de l’argent.
AHOUAMÈ, AVEC UN POUVOIR LOCAL INCAPABLE ET ABSENT
D’après nos sources, l’autorité locale serait actuellement absente car elle est à la disposition de la justice dans le cadre d’un dossier d’homicide involontaire lié au marché sexuel. Il est important de noter qu’il avait tenté de coordonner avec ses conseillers des stratégies visant à améliorer la situation, notamment en mettant en place des brigades civiles nocturnes. Malheureusement, ces efforts n’ont pas abouti en raison d’une politique discriminatoire. Selon le conseiller local en charge de la sécurité à Ahouamè, Monsieur Olviga AVOMAKPÉ, « les rencontres irrégulières en session des élus locaux pour discuter de la question de l’insécurité ont également contribué à la situation.»
AHOUAMÈ, EST-ELLE ABANDONNÉE PAR LA MAIRIE ?
Sous l’autorité de l’arrondissement 1 de Bohicon, Ahouamè est aussi et surtout sous la responsabilité de la commune. Il est donc impératif que l’Autorité Communale et son Conseil agissent rapidement. Il pourrait être nécessaire de solliciter la préfecture voire l’État central pour obtenir de l’aide sous forme de renforts militaires, afin de mener une opération d’assainissement rapide de cet environnement. Les habitants se plaignent quotidiennement de cette situation via différents canaux, mais aucune mesure concrète n’a encore été prise pour y remédier.
Prochainement, nous allons vous amener à AGBADJAGON, un quartier de la ville carrefour, qui est soupçonné de servir de lieu de transit pour des travailleuses du sexe et des activités de proxénétisme.
Oh Bohicon, à quand la fin ?
Dossier à suivre…
✍🏾 Morvely Éric AGBAHOUNGBA
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