A LA UNE AGRICULTURE

CHERTÉ DU MAÏS AU BÉNIN : Et si Patrice Talon ressuscitait l’ONASA ?

La cherté de la vie actuelle au Bénin tutoie de plus en plus son paroxysme plongeant les populations dans une incertitude totale. Les prix des produits de première nécessité galopent entrainant des cris de cœur chez les citoyens. Cela donne à réfléchir sérieusement quid à la véritable solution pour y faire face. Même dans le rang des gouverneurs depuis plusieurs années, cela constitue un véritable os dans leurs gorges. Jusqu’en 2016, c’était l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa), qui faisait ses preuves dans la gestion des crises alimentaires au sein du pays. Aujourd’hui où le même problème continue de persister, il devient clair que sa disparition en 2017 sous le régime actuel a été une erreur tragique puisque l’Onasa n’était pas simplement une entité administrative, mais une bouée de sauvetage pour de nombreux Béninois en période de disette.

En effet, il faut reconnaître que sous le régime de Boni Yayi, l’Onasa était un bastion de stabilité dans un océan d’incertitudes économiques. Les citoyens avaient la possibilité d’acquérir des denrées essentielles à des prix abordables grâce aux interventions stratégiques de l’Onasa sur le marché. Le maïs, symbole de subsistance pour de nombreuses familles, étaient accessibles à tous, grâce à cet office. En temps de crise, l’Onasa se dressait tel un rempart protecteur, garantissant l’accès des Béninois à une alimentation adéquate à des coûts raisonnables. Son existence était un pilier de stabilité dans un contexte où l’augmentation des prix des produits vivriers menaçait de saper plusieurs foyers. Certes, des tentatives ont été faites pour pallier l’absence de l’Onasa, notamment avec la création de la Cellule de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire. Mais, il est indéniable que ces mesures n’ont pas réussi à combler le vide laissé par l’Onasa. Le constat est clair : la solution optimale réside dans sa résurrection.

Aujourd’hui, alors que le spectre de la faim plane à nouveau sur le Bénin, il est impératif que le gouvernement actuel prenne conscience de l’urgence de la situation. Ressusciter l’Onasa ne relève pas simplement d’une nostalgie du passé, mais d’une nécessité vitale pour le bien-être de la population béninoise.

✍🏾 Valentin AKODEDJRO

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