Le Bénin a adopté la loi No 2021-12 modifiant et complétant la loi No 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Malheureusement, cette initiative bienveillante du gouvernement n’est pas traduite par des services sûrs à l’intention des femmes et les avortements à risque continuent de faire des ravages dans leur vie, représentant jusqu’à 15 % des décès maternels.
Une fécondité non maîtrisée, due au faible taux d’accès à la planification familiale, à la nécessité de poursuivre des études, à la pauvreté, à l’inconséquence du mari et au refus de la grossesse, sont quelques-uns des facteurs qui expliquent l’interruption volontaire de grossesse, bien que cela soit encadré par une législation. C’est encore la femme qui paie le prix des avortements qui, à défaut d’être à la base des décès, sont aussi responsables de séquelles physiques et/ou psychologiques avec leurs conséquences.
Dans presque tous les cas, ces décès et ces invalidités auraient pu être évités si ces avortements provoqués avaient été pratiqués dans un cadre légal et dans de bonnes conditions de sécurité, ou si leurs complications avaient été correctement prises en charge. En amont, un meilleur accès à une éducation à la sexualité et à des services de planification familiale aurait également pu prévenir ces tragédies.
✍️ David SEDO
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