En 2016, alors qu’il est officiellement forclos parce qu’il achevait cette année là son second mandat constitutionnel à la tête du BÉNIN, BONI YAYI puisque c’est de lui qu’il s’agit n’a trouvé que son ex premier ministre ZINSOU pour candidater afin de poursuivre la doctrine du “changement” c’est à dire du “après nous c’est nous”dans la flopée de cadres qui convoitaient le fauteuil présidentiel et qui, pendant 10 ans, rêvaient de prendre le relai mais c’est sans compter avec une opposition décidée à en découdre avec lui. Et comme lui, le président Kenyan sortant, Uhuru KENYATTA à la fin de son second mandat constitutionnel a jeté son dévolu sur son farouche opposant Raila ODINGA( une alliance contre nature) pour lui succéder, ignorant lui aussi son Vice Président et proche collaborateur William RUTO dont l’appétence pour le pouvoir d’État est de notoriété publique. Mais ironie du sort ,les deux chefs d’États n’auront que leurs yeux pour pleurer. Les présidents béninois et Kenyan, en effet, feront le tour de leur pays, chacun de son côté, à bord de l’hélicoptère et des attributs du pays dans les hameaux les plus reculés pour réciter l’évangile selon” leur dauphin et donc la continuité”. Les deux vont ignorer et sous estimer la capacité de nuances de leurs plus proches alliés, les déçus, les aigris et les critiques qui fusaient de partout. Malheureusement, Thomas et Uhuru feront face à une opposition radicale et décidée à en découdre.
Dans ces deux pays, la Cour Constitutionnelle à Cotonou et la Cour suprême à Nairobi vont par les voix de leurs présidents respectifs qu’ils ont eux mêmes nommés proclamer les résultats définitifs en défaveur des premiers ministres ZINSOU et ODINGA. De ces similitudes, la seule différence est que le premier a reconnu très vite sa défaite pendant que le Kenyan va crier à la fraude et jouer au mauvais perdant.
Espérons qu’après sa prise officielle du pouvoir mardi prochain, William RUTO, très opulent comme un certain TALON n’aura pas une relation tendue avec son prédécesseur et va se concentrer rapidement sur la résolution des problèmes cruciaux des Kenyans en général puis lorsque viendra le moment de transmettre lui aussi le pouvoir à son successeur qu’il le fasse sans coup férir car comme le disait KA MAIGA :<<le pouvoir est grisant ! Seuls les grands hommes peuvent se retirer en beauté ! On n’en a jamais assez des honneurs. Plus on en a, plus on en veut>>…….
Richard OKE (analyste politique et journaliste indépendant)
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