À chaque session d’examen, notamment le Certificat d’Études Primaires (CEP), le Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) et le Baccalauréat, des milliers de candidats sont confrontés à l’angoisse de l’attente des résultats. Si pour certains l’issue est heureuse et marque le début d’une nouvelle étape de leur parcours éducatif, pour d’autres, c’est une déception cuisante. Cette déception, trop souvent, se transforme en désespoir et conduit à des actes tragiques tels que des suicides ou des tentatives de suicide. Chaque année, nous sommes témoins de ces drames. Des jeunes qui, incapables de supporter l’échec, mettent fin à leurs jours en se jetant dans un puits ou en se pendant. Ce phénomène, devenu récurrent, suscite une inquiétude. Face à ce tableau, une question s’impose : comment prévenir ces tragédies ?
En effet, l’une des réponses à cette question pourrait résider dans l’intégration des cours de psychologie dans les programmes d’enseignement primaire et secondaire. Une telle initiative serait non seulement bénéfique, mais indispensable pour aider les élèves à mieux comprendre et gérer leurs émotions, particulièrement en période de stress et d’échec. D’abord, enseigner la psychologie dès le plus jeune âge permettrait de développer l’intelligence émotionnelle des élèves. Cette compétence, essentielle à la gestion des émotions et à la résilience face aux défis, est malheureusement négligée dans les curricula de formation au primaire et au secondaire.
En outre, l’enseignement de la psychologie contribuerait au développement du savoir-être des élèves. Une meilleure connaissance de soi, couplée à une intelligence émotionnelle, favoriserait un équilibre psychologique, essentiel pour naviguer dans les relations interpersonnelles. Les élèves seraient ainsi mieux préparés à affronter les échecs, non comme des fins en soi, mais comme des étapes d’apprentissage et de croissance personnelle. Ce phénomène, loin d’être anecdotique, révèle une faille majeure dans notre système éducatif : l’absence de soutien psychologique adéquat pour les élèves. Intégrer la psychologie dans les programmes scolaires est une mesure qui s’impose avec urgence.
✍️ Valentin AKODEDJRO
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