Les professionnels des médias du Bénin devraient avoir des soucis à se faire face au spectacle désolant et affligeant que présente à la face du monde l’élection de son équipe dirigeante. Toujours prompt comme l’éclair à critiquer les autres corporations et surtout la classe politique dans son ensemble, le journaliste béninois devrait rapidement faire amende honorable au regard de ce qui s’est passé le 1er septembre dernier.
Reportée une première fois, l’AG élective des hommes de la presse était rythmée par des déclarations et contre déclarations, des accusations à peine voilées de tentatives de fraudes , de tripatouillages et de liste électorale non consensuelle ; tout ceci présageait d’une cacophonie inéluctable. Voulant à tout prix rester dans le délai de la fin du mandat finissant et de l’installation de la nouvelle équipe,le comité d’organisation s’est refusé de repousser la date de l’élection pour aplanir les divergences et donner confiance à tous. Ce qui devrait arriver arriva donc avec des agressions physiques inacceptables, des invectives honteuses, des contestations véhémentes avec son corollaire de colère.
En attendant la décision des instances judiciaires sur le recours des contestataires, l’union des professionnels des médias aura réussi à montrer sa désunion sous fond d’intérêts inavoués ; en foulant royalement aux pieds la cardinale règle de confraternité et ipso facto en refusant d’admettre comme Ahmadou KOUROUMA qu’un seul pied ne trace pas un sentier et un seul doigt ne peut ramasser un petit gravier.
Franchement, il nous faut très vite revoir la copie au risque de devenir la risée de nos compatriotes et de donner raison au chef de l’État qui lors de son dernier remaniement a trouvé superflu le ministère de la communication et l’a supprimé….
Richard OKE ( analyste politique, journaliste indépendant)
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