Le temps est tellement dur au Bénin mais pas qu’au Bénin. La situation est générale dans presque tous les pays du monde. La cherté de la vie est devenue monnaie courante dans tous les pays de la planète terre. Mais dans certains pays, la colère des citoyens est un peu plus contrôlée à cause de la sincérité et le choix beaucoup plus compréhensible des mots et expressions utilisés pour expliquer la situation.
Au Bénin, à l’annonce de l’augmentation du prix d’un quelconque produit, la toile enflamme. Les béninois d’aujourd’hui sont très critique contre les décisions et réformes du pouvoir Talon parfois à tord. Le hautement social a été dénaturé par la hausse du prix des produits de première nécessité et à cela s’ajoute la taxation tout azimut de la vie. Et dans tout ce qui se passe où se fait, le gouvernement est parfois aussi victime ou la décision prise est la meilleure pour garantir aux Béninois un meilleur avenir.
Mais tout ceci est mal compris car le gouvernement utilise un langage trop moderne et trop intellectuel pour s’adresser au Béninois.Au Bénin, on sait que plus de la moitié de la population est analphabète. Le français trop soutenu du gouvernement et de ses employés pour expliquer ou annoncer les décisions laisse les béninois dans la confusion. Même quand c’est une bonne action, elle est mal comprise. Car les citoyens moins intellectuels se contentent de l’explication donnée dans la rue par un citoyen selon son bord politique et selon son humeur par rapport à la décision.
Dans une petite comparaison rétropédalage, le gouvernement de Boni Yayi, fait passer ses ministres pour traduire dans quelques langues nationales, certaines décisions ou projets sensibles. Une chose qui permet aux citoyens d’avoir une version officielle dans leur langue maternelle.Revenir à cette stratégie communicationnelle aidera sincèrement le pouvoir Talon à vraiment apaiser la colère des béninois et à les faire comprendre réellement ce qui est fait et le degré d’implication du pouvoir dans ce qui se passe.
La cherté de la vie est mondiale mais le Béninois accuse leurs dirigeants parce que ces derniers ne leur expliquent pas la situation dans un langage familier et facile à assimiler. La meilleure façon de se faire vraiment comprendre par quelqu’un c’est de lui expliquer ce qui se passe dans la langue qu’il comprenne le mieux. Alors pensons-y.
Alfred ADJOMAGBOSSOU
Laisser un commentaire sur cet article