Au Bénin, la conjoncture bat son plein. Avant de manger, il faut désormais réfléchir à trois fois pour ne pas tomber dans les dettes même si elles sont maintenant rares à contracter. Le prix des produits de première nécessité ne cesse de connaître une hausse dans les marchés. Face à cette situation, le gouvernement dit avoir pris des mesures pour atténuer la crise afin de soulager les populations. Mais dans les marchés c’est l’effet inverse qui s’observe. Pendant que l’État annonce avoir mis des milliards pour contrôler la conjoncture, c’est à une augmentation exagérée que font face les béninois.
Pendant sa tournée sur la cherté de la vie, l’État explique aux citoyens affamés, ce qu’il a fait pour eux et les raisons pour lesquelles ils n’ont rien remarqué. Mais à qui la faute ? En tout cas, pas aux citoyens qui ne veulent rien d’autre que trouver les trois repas quotidiens à un coût raisonnable. Du gaz domestique à l’huile végétale passant par le ciment et autres produits vitaux, aucun changement favorable à la clientèle ne s’observe, au contraire c’est à une désolation que font face les béninois.
Dans cette lutte contre la conjoncture économique, on constate simplement que le jeu se joue entre l’État et les commerçants au grand désarroi des citoyens. Le gouvernement dit ce qu’il faut faire, et les commerçants décident de ce qui les arrangent pour se faire de profit. Et, dans tout cela ce sont les béninois qui paient les peaux cassés. Mais à quand l’harmonisation du prix entre l’État central et les commerçants si vraiment l’objectif est de soulager la population très vulnérable ? Bien malin pourra répondre à la question mais attendons de voir la suite de la fortunée tournée de l’État pour expliquer la situation aux frais du contribuable.
✍️Alfred ADJOMAGBOSSOU
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