Ce n’est plus un secret pour personne que le taux de sous-emploi au Bénin est très élevé. Beaucoup de diplômés sont dans les cabines de transfert et de vente de crédit. D’autres encore sont devenus vendeurs dans des boutiques et Bar Restaurants ou conducteurs de Taxi Moto dans la plupart de nos villes. Faute du système éducatif qu’il faille corriger pour l’adapter à la réalité de la dématérialisation. Et le gouvernement du Président Patrice Talon a pris des engagements et a lancé dans le secteur, des réformes courageuses pour renverser la tendance afin que l’école béninoise forme pour l’emploi direct et non pour le chômage et le sous-emploi. Cette volonté du gouvernement est cadrée par la Loi 2022-01 du 25 janvier 2022 sur l’enseignement et la formation technique et professionnelle notamment ses articles 2 et 25. Selon l’Article 2: La présente loi cadre a pour objet de fixer les principes, les objectifs fondamentaux et le cadre de mise en œuvre de l’action de l’État, pour un enseignement et une formation technique et professionnelle de qualité, en vue de servir de socle à l’emploi et au développement durable. Cette volonté a été encore plus encadrée par l’article 25 de la loi qui dit que «les politiques mises en œuvre par l’État, pour l’éducation sont orientés pour que les apprenants dans l’enseignement et la formation technique et professionnelle atteignent, à terme, 70% de l’effectif des apprenants post-éducation de base. Et pour atteindre cet objectif, le promoteur de la ferme KDK, Charles Toko sous le haut parrainage du Secrétaire Général National du parti Bloc Républicain a initié la journée d’information et d’orientation sur les filières agricoles à l’attention de plus de 300 jeunes détenteurs du Brevet d’Etude de Premier Cycle (BEPC), du Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP) et du Baccalauréat de la ville de Parakou.
A ces jeunes, les réformes et les possibilités qu’offrent le secteur agricole ont été exposés afin de les permettre de donner un sens à leur avenir. Et parlant d’opportunités, l’État pense à l’Organisation périodique des marchés régionaux et internationaux au profit des jeunes, faciliter l’accès à la terre, réduire la durée de formation dans les lycées de 4 à 3ans et construire des usines modernes de transformation agroalimentaire pour faciliter la production et l’exportation. Pour le volet financement à la fin des formations, le fond national de développement agricole (FNDA) a été pensé et renforcé pour financer les projets d’installation des jeunes afin de permettre au Bénin d’atteindre son objectif à l’horizon 2030.
« C’est une fierté pour Parakou et toute sa jeunesse d’accueillir cette initiative noble. Les problèmes qui nous cassent la tête sont les problèmes de l’emploi des jeunes. Mais comment devons nous prendre pour faire face à ce problème ? La réponse est dans cette initiative du Maire Charles Toko que je remercie à juste titre. Il nous revient de nous convertir et surtout d’aller à l’entrepreneuriat et surtout l’entrepreneuriat agricole. » s’exprime Inoussa Chabi Zimé, Maire de Parakou dans son mot de bienvenue. À sa suite, le géniteur de ce projet noble a partagé avec les jeunes, son expérience personnelle tout en expliquant les motivations derrière cette initiative. « L’État a inscrit dans le PAG2 plusieurs projets. Il s’agit notamment, de la mise en place de 30 lycées techniques agricoles modernes et de 7 écoles de métiers de référence, spécialisation, rénovation et équipement de 17 anciens lycées techniques, la construction, réhabilitation et équipement des infrastructures scolaires dans l’enseignement secondaire général, la valorisation des métiers scientifiques au Bénin, le renforcement de la qualité de l’enseignement des sciences, de la philosophie et du français, la construction, réhabilitation des laboratoires et des bibliothèques dans les collèges et pour finir la construction de 6 lycées scientifiques et 2 écoles normales. Tout ceci pour un coût global de 557 milliards de FCFA. Mais tout ces efforts, ces enfants ne sont au courant de rien et il nous revient de leur apporter directement cela. Nous avant dans nos universités et dans nos rues, des milliers de juristes, de géographes, de Sociologues, de philosophes et de professeur de français mais tout ce monde doit manger donc il faut orienter les jeunes vers la terre d’où l’initiative de cette rencontre » a souligné Charles Toko, premier adjoint au maire de Parakou et promoteur de la ferme KDK.
« L’orientation des apprenants doit aller en dessous du baccalauréat car c’est depuis le BEPC qu’il faut commencer par orienter les apprenants. Et c’est pour cela que j’apprécie cette initiative de Charles Toko qui au lieu de rester au niveau des nouveaux bacheliers est allé jusqu’au niveau BEPC. Du journalisme à l’agriculture passant par l’événementiel, il n’y a pas mieux comme exemple que Charles Toko pour montrer le chemin à suivre aux jeunes. » se réjouit Abdoulaye Bio Tchané, parrain de l’événement. Plus Loin, le Secrétaire Général National du Bloc Républicain dira que « Le combat pour renverser la tendance du chômage et du sous-emploi mené par le gouvernement doit nous intéresser tous. En 2016, moins de 10% des jeunes vont à la formation professionnelle, le reste dans l’enseignement général. Et il faut renverser cette tendance à travers la promotion de l’enseignement technique et la formation professionnelle. L’entrepreneuriat agricole est le meilleur choix aujourd’hui et pour demain car les gens auront toujours besoin de manger» a dit le ministre du plan et du développement Abdoulaye Bio Tchané.
Le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané et le Promoteur de la ferme KDK, Charles Toko sont assistés pour la circonstance par l’honorable Assane Seidou, Mèmounatou Baboni Sininbou, le Maire Inoussa Chabi Zimé et une forte délégation de la jeunesse du parti Bloc Républicain. Faut il le rappeler, cette journée d’information et d’orientation sur les filières agricoles à permis aux 300 jeunes de visiter dans la journée du dimanche 21 Août 2022, la ferme KDK ou ils ont pu toucher du doigt les réalités du secteur agricole.
Alfred ADJOMAGBOSSOU
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