Dans le but d’aller vers un nouveau cadre institutionnel après la transition, les députés et sénateurs de la transition au Gabon ont achevé l’examen du projet de Constitution, marquant une étape cruciale vers le retour à un régime civil, comme promis par la junte après le coup d’État de 2023 qui a mis fin à la dynastie Bongo. Les 168 parlementaires ont disposé de dix jours pour formuler un « avis motivé » sur un texte élaboré à partir d’un millier de propositions recueillies lors d’un dialogue national inclusif en avril dernier. Jean-François Ndongou, président de l’Assemblée nationale, a souligné les avancées majeures concernant la séparation des pouvoirs et le renforcement des droits individuels, des éléments qui pourraient favoriser une gouvernance plus démocratique.
Le rapport des parlementaires, adopté avec seulement 8 voix contre et 3 abstentions, sera bientôt remis à Brice Clotaire Oligui Nguema, le nouvel homme fort du pays, qui envisage de se présenter à la présidence en août 2025. Le projet de loi prévoit un régime présidentiel sans Premier ministre, un mandat de 7 ans renouvelable une fois, et exige que tout candidat soit né de parents Gabonais. Bien que le texte ne soit pas encore rendu public, il stipule également que le mariage est défini comme l’union entre deux personnes de sexe différent et rend le service militaire obligatoire. Le français demeure la langue officielle du pays, consolidant ainsi la continuité culturelle dans un contexte de changement politique majeur.
✍️ Borel AWANOU
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