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FACE À L’ÉVIDENCE DE LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE: Talon envisage des magasins comme l’Onasa !

Pour mieux faire face à l’évidence de la conjoncture économique, le gouvernement de la rupture et son chantre envisagent des magasins comme l’Office du National d’Appui à la Sécurité Alimentaire (Onasa). C’est l’une des décisions prises ce mercredi 01 juin 2022 en Conseil des ministres. En effet, le gouvernement de Patrice Talon veut créer des magasins de cession des intrants vivriers dans toutes les 77 communes afin de contenir la crise alimentaire qui secoue le pays. Pour preuve, après le compte rendu de la tournée d’explication, le conseil a instruit le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané aux fins de prendre les mesures appropriées, en collaboration avec le ministre de l’Industrie et du Commerce et le ministre chargé de la Décentralisation, pour mutualiser les ressources des directions départementales en vue d’une intensification des contrôles de prix et l’application des mesures répressives conformément à la loi ; du ministre de l’Industrie et du Commerce, en collaboration avec le ministre de l’Economie et des Finances, pour fixer par arrêté, le plafonnement du prix de vente au détail de la farine de blé au consommateur final, sur toute l’étendue du territoire national.

Pour rappel, face à la cherté de la vie, la suppression de l’Onasa a été plusieurs fois évoquée. Certaines opinions ont regretté la disparition de cet office qui aurait pu selon elles, éviter au pays cette situation. Il faut le dire, sous le Président Boni Yayi, l’Onasa avait fait ses preuves dans la gestion des crises alimentaires au Bénin jusqu’en 2016. Il avait pour rôle de gérer la stabilisation des prix des produits vivriers, de leur stockage à leur commercialisation, et d’émettre des avis motivés en matière de politique des prix des produits vivriers au Bénin.

Mais à l’arrivée du pouvoir Talon, il a été précipitation supprimé pour des raisons de rationalisation du budget de l’État. Mais aujourd’hui, l’Onasa aurait pu éviter à l’État cette situation de crise alimentaire et le duel quotidien que les commerçants font avec l’État dans la lutte pour la stabilisation du prix des produits. Talon a vu juste de revenir sur cette décision.

 

H. Rodrigue ANAGO

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