Depuis quelques semaines l’actualité du Bénin tourne autour de la démission de Jean dans tel parti ou de l’adhésion de Pierre dans tel autre. Les préparations majeures telles que la faim, la sécurité au niveau des frontières et le chômage ont laissé place à une divagation politique. Et pourtant à son arrivée au pouvoir, c’est la réorganisation du secteur politique qui a reçu le premier coup de bâton magic du chantre du nouveau départ. Du multipartisme intégrale au grand regroupement, le Bénin est passé de parti de famille, de quartier, d’arrondissement et de région à un peu plus d’une dizaine de partis parmi lesquels quelques cinq animent la vie publique.
Mais cet espoir du Président Patrice Talon connait bien de difficulté. Après avoir réussi d’obliger les Béninois à se mettre ensemble pour être plus fort, le système partisan a un os dans la gorge. Le phénomène de la transhumance politique à la veille de chaque élection fragilise le travail fait pour réaménager le paysage politique national. L’article de la loi qui institue les 10% afin de forcer les grands regroupements doit trouver un alinéa pour cultiver au sein des militants, l’esprit de fidélité. Obligés les politiciens à rester fidèle à leur parti ne les contraint pas de démissionner pour une autre expérience. Mais il faudra trouver un moyen pour que le militant ou l’élu qui saute d’un parti à un autre perde son poste. Ceci pourra freiner un temps soit peu l’élan de promenade qui s’observe à longueur de journée et qui laisse croire que la réforme du système partisan à du pain sur la planche. Il faudra aller plus loin dans l’assainissement du paysage politique national.
A. M. A
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