POLITIQUE

DE COUTOUCOU MAGA À PATRICE TALON : Et si les béninois confiaient le pouvoir à une femme ?

Depuis que le Bénin est devenu un pays démocratique où les élections s’organisent de manière libre et transparente, aucune femme n’a jamais accédé à un poste de magistrature suprême. Du président Hubert Coutoucou Maga, premier président démocratiquement élu, à Patrice Athanase Guillaume Talon, actuel chef d’État, aucune femme n’a reçu la bénédiction des Béninois. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui manque au sein de la gent féminine. Maître Élise Marie Gbèdo, Célestine Zanou, Elisabeth Agbossaga et bien d’autres ont exprimé leur envie de diriger le Bénin. Mais à l’arrivée, le résultat au premier tour laisse à désirer.

Après ces moments politiques sombres, le chantre de la rupture a redonné vie à la volonté manifeste des femmes. À travers la promotion d’une femme au poste de vice-présidente de la République, la création de l’Institut National de la Femme (INF), l’élargissement du nombre de femmes à l’Assemblée, la nomination des femmes à la tête de certains ministères et dans des structures étatiques aussi bien au plan national qu’au niveau décentralisé, constituent un ballon d’essai lancé aux femmes.

Reconnue pour sa capacité à mieux gérer les affaires familiales, sa réussite économique et sa capacité à faire l’unanimité au sein de sa communauté, la femme au poste de président de la République ne pouvait-elle pas avoir autant de réussite que les hommes ?

Eh oui ! La résolution de cette équation se trouve encore chez les femmes. Leur effectif de 52 % de la population béninoise est un atout important pour la réalisation de ce rêve. Il faut qu’au sein de cette catégorie, des citoyens cultivés la citoyenneté, la lutte commune et l’engagement pour le changement de paradigme dans la sincérité. Des valeurs qui peuvent conduire les femmes au-delà des postes de vice-présidente de la République, présidente d’institution, députée ou simple maire. Les femmes béninoises si elles font l’unanimité peuvent marcher sur les pas d’Ellen Johnson, la première femme Présidente de République en Afrique.

✍️ Marius HOUNGNONVI (Stg)

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