Dans le cadre de sa quête d’indépendance, le Burkina Faso a décidé d’exclure le français lors de l’exécution de son hymne national ”Ditanyè”. Cette décision a été prise lors du conseil des ministres du mercredi 03 juillet dernier, plaçant ainsi le pays dans la lignée de l’Afrique du Sud.
Dorénavant, l’hymne national du Burkina Faso sera chanté en langues locales. Cette initiative prise par le gouvernement de transition dirigé par le Colonel Ibrahim Traoré représente l’un des principaux changements du pays, témoignant d’un tournant en faveur des pays du Sahel, notamment du Burkina Faso sous Traoré. Selon les propos du ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, Jacques Sosthène Dingara, cette démarche vise à valoriser les langues locales du pays et à renforcer le sentiment patriotique pour la construction d’une nation mature et responsable.
En collaboration avec la Commission Nationale des Langues Nationales pour la composition musicale, il a été décidé que l’hymne burkinabè ”Ditanyè” serait désormais interprété dans quatorze (14) langues locales du pays. Ainsi, chaque ministère, institution ou structure décentralisée devra exécuter l’hymne dans l’une des langues choisies, sous la supervision du ministère chargé de la promotion des langues nationales.
✍️ Daniel KABO
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