Les fidèles musulmans du monde en général et ceux du Bénin en particulier se préparent à célébrer la fête de la Tabaski 2024. Comme de coutume, ces fidèles procèdent à l’immolation des moutons, boeuf ou tout autre animal recommandé par la culture islamique. C’est ainsi qu’à cette occasion, on note l’affluence dans les mâchés de moutons. Si au cours des années précédentes on notait de l’effervescence dans les marchés, cette année n’est pas pareil. Par exemple, les sites de vente de moutons à Parakou sont vides où les troupeaux de moutons envahissent habituellement ces sites un mois avant l’Aïd El-Kébir. De Orou Tokorou à Guèma, en passant par la place Tourou et Okedama, le constat est alarmant. À Orou Tokorou, un unique vendeur rencontré sur place évoque deux raisons principales pour cette situation. D’une part, la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, et d’autre part, les détours fréquents imposés aux vendeurs. Il prévient que le nombre de moutons disponibles risque de diminuer considérablement, ce qui entraînera une flambée des prix. Les moutons actuellement disponibles se vendent entre 50 000 et 150 000 francs CFA, en fonction de leur taille. Le vendeur craint que ces prix augmentent encore si la situation perdure, bien qu’il espère l’arrivée prochaine d’autres vendeurs sur les sites de vente.
Par ailleurs, il faut admettre que cette pénurie de moutons pourrait sérieusement compliquer la célébration pour les fidèles si les situations ne changeaient pas entre les deux pays. Espérant les choses n’entrent dans l’ordre, les fidèles musulmans sont pour l’instant absents des sites de vente, probablement découragés par les prix élevés et le manque de choix.
✍🏾 Wilfried DJEHLI
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